Oui, et plus qu’on ne le pense ! Contrairement aux idées reçues, le Nord fait partie des départements les plus dynamiques de France en matière d’autoconsommation solaire. Selon Enedis, il figure même dans le top 10 national des régions qui produisent et consomment leur propre électricité solaire.
Alors, peut-on vraiment envisager une installation solaire dans une région réputée pour son ciel couvert ? Absolument. Les panneaux solaires n’ont pas besoin de chaleur pour fonctionner, mais de lumière. Ils captent non seulement la lumière directe du soleil, mais aussi la lumière diffuse : celle qui traverse les nuages. C’est cette même lumière qui permet à vos yeux d’y voir en plein jour même quand il fait gris.
Concrètement, même par temps couvert, vos panneaux continuent de générer de l’électricité, même si le rendement varie selon l’épaisseur des nuages :
- sous un ciel partiellement nuageux, la production baisse de 10 à 25% environ ;
- sous un ciel très couvert, la baisse peut atteindre jusqu’à 70%.
Et même quand il pleut, vos panneaux ne s’arrêtent pas complètement. Seule la nuit, en l’absence totale de lumière, la production s’arrête.
Par ailleurs, loin de ralentir leur performance, des températures plus fraîches aident vos panneaux à mieux fonctionner. Pourquoi ? Parce que les cellules photovoltaïques produisent plus efficacement quand elles ne surchauffent pas.
Prenons un exemple : Lille, chef-lieu du Nord, bénéficie d’un ensoleillement annuel moyen de plus de 1 600 heures (source : Météo France). C’est certes moins que Marseille, Toulon ou Nice, mais largement suffisant pour envisager une installation rentable, à condition qu’elle soit bien dimensionnée, bien orientée et correctement entretenue.
A noter
Du côté de nos voisins, l’Allemagne, malgré son ensoleillement modéré, détient le record du nombre de panneaux solaires en Europe, ce qui témoigne de la rentabilité du solaire même dans les zones moins favorisées par le soleil.