Cet été, consommez moins, profitez plus
Et si, cet été, on décidait de conjuguer fraîcheur et sobriété énergétique ? Loin d’être une contrainte, l’été est une période idéale pour réinventer ses habitudes, ralentir le rythme, profiter du grand air… et adopter quelques écogestes qui font toute la différence. À la maison comme à l’extérieur, il existe une foule de solutions pour rester au frais tout en limitant sa consommation.
Fermer les volets aux bonnes heures, optimiser la ventilation naturelle, privilégier les matériaux isolants, ou encore adapter ses déplacements : chaque geste compte pour traverser l’été en douceur, sans sacrifier son confort ni la planète.
Ce guide vous propose des conseils pour vivre un été plus frais, et surtout plus durable. Car avec un peu d’anticipation et de bonnes habitudes, même la canicule peut être apprivoisée !
Climatisation et ventilateur : bien choisir, bien utiliser
Quand les températures grimpent et que l’air devient étouffant, la tentation de tout miser sur la climatisation est forte. Mais faut-il vraiment la bannir pour rester écolo ? Pas forcément. L’essentiel, c’est d’adopter les bons écogestes : comprendre quand et comment utiliser la climatisation intelligemment, sans faire flamber sa consommation… ni sa facture.
Clim ou ventilo : le match de l’été
Le ventilateur est souvent sous-estimé, pourtant il peut suffire dans de nombreuses situations. Il ne refroidit pas l’air, mais crée un courant d’air agréable qui améliore la sensation de fraîcheur. En plus, c’est un bon allié pour les nuits d’été, à condition de ne pas le laisser tourner inutilement.
Côté consommation, l’écart est frappant. Selon l’ADEME pour une utilisation de 12 heures par jour pendant deux semaines, un ventilateur ne coûte pas plus d’1€ en électricité. À l’inverse, un climatiseur mobile peut atteindre 30€ pour la même durée, et un modèle fixe grimpe jusqu’à 45€ sur l’ensemble de l’été. Ces appareils, souvent puissants, sont efficaces pour rafraîchir une pièce, mais leur impact sur la facture – et sur l’environnement – est loin d’être négligeable.
La climatisation, de son côté, peut devenir précieuse lors de fortes chaleurs prolongées ou pour les personnes les plus sensibles (enfants, seniors, personnes malades). Mais mal utilisée, elle peut vite devenir une grande consommatrice d’énergie… et un vrai piège à CO₂.
En résumé, pour un rafraîchissement ponctuel, économique et plus écologique, le ventilateur reste une excellente option. La climatisation peut être utile, mais elle demande une utilisation raisonnée pour éviter les excès.

Nos conseils pour un usage raisonné
- Ne poussez pas la température au plus bas. Un écart de 5 à 7 °C avec l’extérieur est suffisant. Inutile de transformer votre salon en igloo ;
- Fermez volets et fenêtres pendant la journée pour conserver des températures basses, et n’allumez la clim qu’en dernier recours ;
- Préférez les modèles classés A+++ et bien dimensionnés à la surface de la pièce. Une clim surdimensionnée consomme plus et fonctionne moins bien ;
- Entretenez régulièrement vos appareils (filtres, ventilateurs, systèmes mobiles) pour éviter qu’ils ne surchauffent… ou qu’ils propagent des bactéries ;
- Éteignez la climatisation quand vous quittez une pièce. Cela semble évident, mais on l’oublie trop souvent.
Découvrez encore plus d’écogestes dans notre article de blog « 40 écogestes pour réduire ma facture d’électricité ».
Et les rafraîchisseurs d’air dans tout ça ?
Souvent présentés comme une alternative plus douce à la climatisation, les rafraîchisseurs d’air séduisent par leur simplicité et leur faible consommation. Contrairement aux climatiseurs, ils ne contiennent aucun fluide frigorigène et fonctionnent selon un principe naturel : le refroidissement par évaporation. L’air chaud est aspiré, passe à travers un tampon humidifié (souvent alimenté en eau fraîche ou avec un pain de glace), puis est rejeté dans la pièce, légèrement plus frais… mais aussi plus humide.
Ce type d’appareil peut faire baisser la température de quelques degrés (jusqu’à 5 °C dans les meilleures conditions), mais son efficacité dépend fortement de l’humidité ambiante. Plus l’air est sec, plus le rafraîchissement est perceptible. En revanche, dans une pièce déjà humide, la sensation de moiteur peut vite devenir inconfortable.
Côté consommation, le rafraîchisseur d’air se situe entre le ventilateur et la climatisation mobile. Il est plus économe et écologique qu’un climatiseur, mais moins autonome : il nécessite un remplissage régulier du réservoir d’eau et ne permet pas de régler une température précise. Il est aussi souvent plus bruyant qu’un ventilateur, et son efficacité reste limitée à de petites surfaces.
Cuisine estivale : légère, locale et moins énergivore
Quand il fait chaud, on a naturellement envie de plats frais, simples et rapides à préparer. Et ça tombe bien, parce que l’été est la saison idéale pour adopter une cuisine plus légère… et plus sobre en énergie. En misant sur des écogestes simples — comme éviter le four, privilégier les produits de saison ou opter pour des recettes express — on peut faire rimer plaisir et économies.
Moins de chaleur, plus de bon sens
Allumer le four ou faire mijoter un plat en plein après-midi ? Très peu pour nous ! En été, ces gestes réchauffent inutilement votre logement… et vous poussent à consommer plus pour rafraîchir ensuite.
L’astuce, c’est de privilégier :
Des cuissons rapides : vapeur, à l’étouffée, au micro-ondes ;
Des plats froids : salades complètes, gaspachos, tartines, fruits de saison ;
Et si cuisson il y a, autant la faire tôt le matin ou en soirée, quand la température est plus clémente.
Local et de saison : la nature a toujours raison
L’été regorge de fruits et légumes gorgés de soleil. Pas besoin de faire compliqué : quelques tomates bien mûres, un filet d’huile d’olive, des herbes fraîches, et le tour est joué ! En plus d’être bons pour votre santé, les produits locaux et de saison nécessitent moins de transport, donc moins d’émissions de CO₂. Et bonus : pas besoin de réfrigérateur surchargé pour les conserver longtemps.
Et si le soleil devenait votre allié en cuisine ?
Alternative maligne au four traditionnel, le four solaire, parfaitement adapté à la saison : il fonctionne grâce aux rayons du soleil, sans aucune consommation d’électricité. Une solution à la fois écologique, économique… et idéale quand il fait chaud !
L’eau, cette ressource inestimable : comment ne pas la gaspiller ?
En été, l’eau devient plus que jamais une ressource précieuse. Entre les douches plus fréquentes, l’arrosage du jardin, les jeux d’eau pour les enfants ou encore les bouteilles en plastique à répétition, notre consommation en eau grimpe en flèche… souvent sans qu’on s’en rende compte.
Pourtant, chaque geste compte. Et c’est justement là que les écogestes prennent tout leur sens : adopter des habitudes simples mais efficaces pour préserver l’eau, même quand les températures s’envolent. Car pendant que nous cherchons à nous rafraîchir, les nappes phréatiques, elles, peinent à se recharger. Alors comment profiter pleinement de la belle saison sans puiser inutilement dans nos réserves ?
Moins d’eau sous la douche, plus pour la planète
En France, nous consommons en moyenne 148 litres d’eau par jour et par personne, dont 80% pour les usages domestiques (hygiène, vaisselle, lessive), et seulement 1% pour boire.
La salle de bains est l’un des principaux postes de consommation : une douche de 15 minutes peut utiliser jusqu’à 100 litres d’eau, tandis qu’un bain peut en nécessiter 200 litres.
Quelques gestes simples permettent de faire une vraie différence :
- Prendre des douches de moins de 5 minutes : cela réduit la consommation à environ 35 litres ;
- Installer une douchette économe : jusqu’à 60% d’eau économisée, sans perte de confort ;
- Couper l’eau pendant le savonnage ;
- Équiper les robinets de mousseurs : ils réduisent le débit de 30 à 50% en injectant de l’air dans le jet ;
- Surveiller les fuites : un robinet qui goutte peut gaspiller des centaines de litres par jour.

Arrosage responsable : cultiver sans épuiser
Un jardin, c’est agréable à regarder… mais ça peut vite faire grimper la consommation d’eau. Heureusement, il suffit de quelques bons réflexes pour arroser malin, sans gaspiller.
- Choisir le bon moment : le matin tôt ou en fin de journée, quand il fait plus frais. L’eau s’évapore moins vite, et les plantes en profitent mieux ;
- Pailler vos plantations : une couche de paillage (feuilles, copeaux, tonte sèche…) garde l’humidité au sol plus longtemps. Moins d’arrosages, plus d’efficacité ;
- Récupérer l’eau de pluie : un orage d’été peut remplir un récupérateur en quelques heures. C’est gratuit, naturel, et parfait pour le jardin ;
- Planter futé : certaines plantes résistent très bien à la chaleur et demandent peu d’eau. Un bon choix pour un jardin beau et économe.
- Opter pour un système d’arrosage goutte-à-goutte pour l’extérieur : extrêmement économe (jusqu’à 70 % d’eau en moins comparé à un arrosage classique), ce système délivre l’eau directement au pied des plantes, sans gaspillage. Il peut être équipé d’un programmateur pour ajuster les apports au plus près des besoins réels. En plus, il reste généralement autorisé en période de sécheresse, contrairement à d’autres systèmes d’arrosage.
- Recycler certaines eaux de la maison pour arroser : l’eau de cuisson des légumes (une fois refroidie), ou celle utilisée pour rincer les fruits et légumes, peut être récupérée et utilisée au jardin ou pour les plantes en pot — à condition qu’elle ne contienne ni sel ni savon.
Gourde réutilisable : Fini le jetable, vive le durable
On le sait : les bouteilles d’eau jetables envahissent nos sacs, nos plages… et nos océans. Une simple gourde réutilisable, c’est non seulement plus écologique, mais aussi plus économique sur le long terme. Sans compter que, sous l’effet de la chaleur, les bouteilles en plastique peuvent libérer des microplastiques ou des substances indésirables. Il existe aujourd’hui des modèles stylés, légers, isothermes… bref, sans aucune excuse.
L’eau qu’on ne voit pas
On pense souvent à l’eau qu’on utilise au robinet, mais on oublie celle qui se cache derrière nos objets du quotidien. Cette eau invisible, appelée eau virtuelle, est utilisée tout au long du cycle de vie d’un produit : de la culture des matières premières à la fabrication, en passant par le transport.
Prenons l’exemple d’un simple T-shirt en coton. Selon les données de l’ADEME son empreinte en eau varie fortement selon sa qualité et sa durée de vie :
- Un T-shirt à bas prix, porté 30 fois, représente environ 2 160 litres d’eau prélevée et polluée ;
- Un T-shirt de qualité moyenne, porté 38 fois, mobilise environ 1 350 litres d’eau ;
- Un T-shirt de bonne qualité, porté 56 fois, descend à 1 180 litres d’eau.
Ces chiffres incluent l’eau utilisée pour la culture du coton, la fabrication du vêtement, mais aussi son utilisation et entretien. À titre d’exemple, chaque lavage en machine consomme environ 50 litres d’eau, pour un lave-linge de 6 kg.
Plus un vêtement est porté longtemps, moins son impact hydrique est élevé par usage. Miser sur la qualité, réparer, réutiliser ou acheter d’occasion sont autant de gestes simples pour alléger notre empreinte sur cette ressource précieuse.
Préserver l’eau, ce n’est pas seulement fermer le robinet. C’est aussi ouvrir les yeux sur ce que l’on consomme.
Lumière naturelle : les écogestes à adopter
L’été, la lumière naturelle est partout. Elle entre à flots par les fenêtres, prolonge les soirées, et nous invite à ralentir. C’est le moment idéal pour réduire sa consommation d’énergie sans effort, simplement en laissant le soleil faire son travail.
Ouvrir les volets tôt le matin, tirer les rideaux, déplacer son bureau près d’une fenêtre… autant de gestes simples qui permettent de se passer de lumière artificielle pendant de longues heures. Et si on en profitait aussi pour faire une pause numérique ? Moins d’écrans, plus de moments dehors. Lire un livre à l’ombre, marcher, jardiner, ou simplement ne rien faire. Ces instants déconnectés sont bons pour la planète, mais aussi pour l’esprit.
En réduisant l’usage des appareils électroniques, on diminue la consommation d’électricité, mais aussi la chaleur qu’ils dégagent. Résultat : moins besoin de ventilateurs ou de climatisation. Des écogestes doux, mais puissants.
Petits gestes, grands effets
L’été, c’est aussi le bon moment pour prendre de nouvelles habitudes… et les garder toute l’année. Pensez à embarquer avec vous ces écogestes :
✅ Un sac en tissu pour vos courses ou pique-niques improvisés ;
✅ Des produits d’hygiène solides ou rechargeables (savon, shampoing, dentifrice) ;
✅ Une crème solaire éco-compatible, à appliquer loin de l’eau ;
✅ Un cendrier de poche, si vous fumez ;
✅ Et bien sûr, votre bon sens écolo.
Ces astuces prennent peu de place dans vos bagages… mais ont un impact durable sur la planète.
Même hors de la maison : des vacances qui ont du sens
L’été, c’est aussi le moment des escapades, des départs en famille, des pauses bien méritées. Mais voyager ne doit pas forcément rimer avec surconsommer. En adoptant quelques écogestes, il est tout à fait possible de profiter de ses vacances tout en limitant son impact environnemental.
Choisir des modes de transport plus verts
Le transport représente l’une des principales sources d’émissions carbone en période estivale. La bonne nouvelle ? Il existe des alternatives simples pour voyager plus léger… en CO₂ :
- Le train reste l’un des moyens les plus écologiques pour les longs trajets ;
- Pour les trajets en voiture, pensez au covoiturage ou à remplir votre véhicule à plusieurs ;
- Sur place, privilégiez le vélo, la marche ou les transports en commun. C’est bon pour l’air que vous respirez et votre forme !
Et si l’avion est votre seule option, optez pour un vol direct, sans escale, pour limiter les émissions. Et pourquoi ne pas envisager des vacances plus proches, pour redécouvrir la France autrement ?
Dormir malin : l’hébergement fait la différence
Hôtel, camping, location, gîte… Tous les hébergements ne se valent pas sur le plan écologique. Aujourd’hui, de nombreux établissements portent des labels environnementaux (Écolabel européen, Clef Verte, Gîtes Panda, etc.). En les choisissant, vous soutenez des pratiques durables : économies d’eau et d’énergie, tri des déchets, produits d’entretien écoresponsables, etc.
Vous pouvez aussi faire votre part : réutiliser les serviettes plusieurs jours, éteindre la climatisation quand vous partez, et limiter les changements de linge inutiles.
Pratiquer des activités plus respectueuses
Choisir une activité responsable, ce n’est pas se priver : c’est simplement faire différemment. Randonnées, baignades encadrées, balades en kayak ou visites de producteurs locaux… Les options durables sont souvent les plus authentiques.
En revanche, mieux vaut éviter les sports motorisés, très polluants et souvent perturbateurs pour la faune. Pensez aussi à respecter les espaces naturels : restez sur les sentiers et ne laissez aucun déchet.

En résumé : un été plus frais, mais surtout plus engagé
En cette saison nous avons envie de fraîcheur, de légèreté et de moments partagés. Mais face aux vagues de chaleur et à la pression sur nos ressources, chaque geste compte. Et ce sont justement ces écogestes du quotidien qui, mis bout à bout, font toute la différence.
Chez la bellenergie, on est convaincus que la transition énergétique passe aussi par des choix du quotidien. Fournisseur d’électricité verte, française et moins chère que le tarif réglementé, on vous accompagne pour consommer mieux, sans compromis sur le prix ni sur vos valeurs.
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